My why/Mon pourquoi

Je retiens deux moments où mon « pourquoi » est devenu très clair. L'un était quand ma fille commençait à marcher. On entend toujours dire que les regrets viennent des risques qu'on ne prend pas. Et je regrette les photos qui n'ont pas été faites. J'aurais aimé qu'un photographe vienne à la maison peu de temps après la naissance de ma fille. Aujourd’hui, je réalise que je suis peu sur les photos de ces précieux jours et semaines. Je connais beaucoup de mamans qui raconte la même histoire. Je n'avais pas l'énergie d'installer le trépied et d'être à la fois observateur et sujet.

L’autre était quand ma sœur approchait de la fin de sa bataille avec le cancer. Je lui rendais visite dans sa nouvelle maison et j'ai remarqué que tant de photos que j'avais prises de ses filles au fil des années étaient encadrées et exposées chez elles. Pendant des années, après chaque visite, j'imprimais les meilleures photos que j'avais prises de sa famille. Je leur envoyais des versions numériques, mais il était important pour moi de leur donner des tirages, sur papier. Alors j'ai été tellement touchée de voir ces mêmes photos partagées, sur ses murs et ses étagères. J'ai compris, jusque dans mes propres cellules, l'importance d'être entouré de photos de ceux que nous aimons. Nous accumulons tellement de photos maintenant, sous forme numérique, mais nous passons si peu de temps avec elles. Lorsque nous vivons avec ces photographies dans notre espace, cela nous rappelle l'amour dans nos vies et ça le fait grandir. C'est inestimable. Nous ne savons pas combien de temps nous serons ici, seulement que nous sommes là en ce moment. Nous n'avons pas besoin d'attendre une occasion spéciale pour célébrer et prendre des photos de famille. Chaque jour est une belle bénédiction.